L'usine

Le jour se levait à peine, mais tous les membres de l ‘usine se mirent au travail dés qu’ils furent arrivés sur les ruines de la cité. Les outils se mirent vite en actions et les pierres du futur mur d’enceinte s’accumulèrent rapidement. Les équipes se formaient simplement, naturellement, là où le besoin s’en faisait sentir, même Kryss qui d ‘habitude trouvait toujours quelqu’un a houspiller, faillit rester sans rien dire. Il fit deux fois le tour de chaque équipe, toujours en donnant un coup de main, mais pour une fois sans gueuler. Dès qu’il tournait le dos, tous les compagnons se regardaient en souriant car ils savaient tous, que cela ne durerait pas… Alors qu’il venait de faire basculer, vers l’extérieur, une poutre dangereuse pour l‘équipe, les yeux du chef tombèrent sur Viam-Jork qui chargeait les lourdes pierres sur un chariot. Aussitôt le pauvre Viam, qui déjà essayait de s’éclaircir les idées après sa cuite de la veille, dut en plus, subir les assauts verbaux de son supérieur.

Alors que Kryss harcelait celui ci, en l’aidant à charger les recup, ce fut un véritable éclat de rire qui secoua toute l’équipe, et qui leur donna un supplément d’énergie, comme une vague qui leur ôta toute fatigue. A partir de ce moment, les pierres qui étaient extraites des décombres, furent de plus en plus nombreuses et de plus en plus grosses, mais rien ne paraissait pouvoir freiner le rythme de l’équipe.

A la pause, Mandrin se sentait bien, fatigué mais d’une bonne fatigue, il s’assit avec les autres, à l’ombre d’un reste de mur pour manger sa ration et il sourit en voyant Viam qui partait chercher à boire, sous les moqueries des copains, on voyait bien que le chef lui avait fait suer tous ses excès de la veille. Les yeux de Mandrin, alors se posèrent sur la somptueuse cité de Salem, au loin. Oh ! ce n’était pas une cité en or et pierres précieuses, comme certain aimait se l’imaginer, mais pour chacun ici présent on sentait qu’elle comptait plus qu’un trésor, c’était leur cité, leur famille, leur chez eux…

En voyant le toit de l’écurie, Mandrin se mit alors à penser à sa compagne de la veille, il s’en voulait de l’avoir laissé comme ça toute seule, elle qui ne connaissait pas bien la cité, mais il n’avait pas pu faire autrement. En ces temps troublés ils savaient tous les deux que le bien de la communauté passait avant les désirs personnels, de plus il pressentait que c’était une fille pleine de ressources et capable de s’en sortir toute seule. Il essaya de l’imaginer en train de dompter un cheval, c’était le travail que lui avait affecté Andrew, et Mandrin savait que cela n’enchantais pas vraiment Vally… Il sourit, en fait, il était en train de s’apercevoir que, sa nouvelle compagne lui plaisait bien et que …. Le poids d’une main sur son épaule, l’interrompit dans ses pensées. Kryss venait lui demander de construire une petite grue avec ses outils de charpentier. Mandrin qui était quand même impressionné par la réactivité de son chef face aux problèmes, se mit aussitôt à l’ouvrage, et le petit engin vint rapidement les aider.

A la fin de la journée, alors que toute l’équipe se préparait à dresser un campement pour la nuit, Kryss leur annonça que contrairement à ce qui était prévu, ils rentraient tous à Salem. Mandrin n’entendit plus la suite des explications, et se comprenant d’un regard avec Viam qui espérait, lui, revenir à la cantine, ils se mirent tous les deux à tout ramasser très vite, rapidement le convoi pris le chemin du retour… On ne savait pas bien pourquoi, mais ce soir là, Mandrin marchait en tête….

Des roches, des roches et encore des putains de roches ! Creuse, penche, prend la roche, sort la roche, amène la roche au mur et dépose la roche. Ensuite, on revient, redescend dans le trou, prend la roche… Une petite routine qui à la longue, me fait mais royalement chier ! Toutefois, par le fait même, va me faire de beaux petits muscles sur ce corps de dieux qu’est le mien ! Regardé moi cette shape de fou ! Agrrr, pas compliquer, me mangerait tout rond !

Me semble qu’il y a quelque chose qui cloche… Me semble que c’est trop silencieux pour du monde qui travail comme des fous… Pense que je vais faire un tour d’horizon question de… Oups ! Mais c’est qu’il me regarde le Kryss… Double oups ! C’est qu’il me regarde sans que je fasse quoique ce soit ! Triple Oups ! Parce que la il vient vers moi, avec un regard furibond qui n’annonce en fait rien de bon !

Kryss : Viam ! Qu’est-ce que tu fous la mon gas ! Aller, on se magne ! Tu veux pas tâter de mon fouet, non ? Arrête de rêvasser et bouge ! Si tu crois que les pierres vont se déplacées de par elles-mêmes, c’est que tu rêves et moi, ma job ( tâtement de fouet ) est de justement empêcher ces petits rêveurs de nous ralentir ! T’as compris ?

Viam-Jork : Sir yes sir ! Je descend, prend une roche, l’amène au tas, redescend, prend une roche l’amène au tas. J’ai compris boss !

Arf, pense qui va falloir que j’arrête ces petites pauses… Fini le rêvassage à la noix ! Moi plus penser, moi travailler ! Moi devenir automate ! Moi devenir la bête du ramassage de pierre ! Arf, oui ! Tient, tout de même, sa l’a détendu l’atmosphère cette petite réprimande, bien que je continue de sentir le dardage du regard patronale, je sens qu’il est tout même soulager d’avoir évacué le stress sur mon dos et pour les autres, le bleu :brilsmurf: y goûte, donc normal de les entendre rire et pour moi… Bah, la roche c pas si mauvais et en plus, comparé aux autres, je suis au frais dans mon trou et ma gourde de pastis la ceinture ! Ya pas à dire ! Suis tout même chanceux moi !

*Texte Mandrin* A partir de ce moment, les pierres qui étaient extraites des décombres, furent de plus en plus nombreuses et de plus en plus grosses, mais rien ne paraissait pouvoir freiner le rythme de l’équipe. *Texte Mandrin*

Vla ti pas la pause qui est arrivée ! Me disait bien aussi que les roches devenait un brin trop pesante… Quand c’est rendue que tu forces autant avec tes muscles faciaux que tes bras bras, ya anguille sous roche ! Et encore, moi j’en étais rendue que forçait autant que quand j’étais constipé ! Ce n’est pas tout, mais j’ai soif moi ! Prendre une petite gorgé… Bordel, plus rien ! Bon, m’en va aller chercher ma petite réserve… Mais qu’est-ce qu’ils ont à rire eux ?

- Hé ho, non mais suffit vos moqueries ! Pas parce qu’il m’fait trinquer que je trinquerais pas du coude à mon tour !

Vlan ! Une réplique, deux trois de plus, on s’met tous à rire ! J’vais me dépêcher à aller chercher mon pastis avant que la pause finisse sinon, m’en va encore me faire parler dans le casse moi ! Tient vla Mandrin qui refait quelques une de mes simagrées de la veille… Pfff… Même pas ça que j’ai faite… peu importe… bon… où ai-je bien pu mettre le pastis déjà… Demanderais pas à Mandrin, semble être parti dans une rêvasserie la... Héhéhé... c'est lui qui va tâter pas moi !

Bien qu’il eu prit un léger repos vers les midi, le soleil était maintenant épuisé de sa course et allait se coucher. Les ouvriers étaient fatigués, épuisés et certains n’aspiraient qu’à aller faire causette avec la paille de leur lit.

Bon, suis crevé. La roche, c’est définitivement pas ce qui m’intéresse le plus ! J’opterais plus pour le maniement de la grue que Mandrin a fait… Chouchou va !... héhéhé… Tient, vla Kryss qui demande à tous de se rassembler…

Kryss : Bon, les gas, j’sais qui était prévue de campé ici, mais il y a de petit changement dans les plans, on va en ville.

Hein ? Dort pas ici ? Putain ! C’est le rêve ! Va aller à la cantine moi ! J’ai un petit creux et une bonne soif… Doit sûrement rêver ! Une pincette… nop… rêve pas ! Génial ! Bon, on ramasse tout le plus vite possible… Héhéhé… Semble que Mandrin est aussi presser que moi…

- Mandrin, premier arrivé paille le drink de l’autre !

Il me regarde, sourit et continue plus rapidement son packtage. Me doute bien que c’est pas pour le drink, mais peu importe, plus y travail vite, plus j’en fais moin et plus on va partir vite ! T’es Génial Viam !

Kryss : Viam…

Putain, m’a fait faire un saut lui !

Viam-Jork : Oui boss ?

Kryss : Mon gas, toi, t’as pas encore fini.

Viam-Jork : Comment ça pas encore fini ? J’viens de finir le packtage, j’ai bien rangé la garnotte, yé où le trouble la ?

Kryss : T’as encore un trou à récurer mon gas…

Je le regarde, une, deux, trois secondes et puis lui tourne le dos… L’avais oublier ce trou la moi !

Viam-Jork : Kryss, m’en va tellement bien te le récuré ce trou la que la prochaine fois tu va le voir, c’est en regardant le ciel que tu vas t’en apercevoir ! Va tellement être tout beau que ( la je me tourne tranquillement de bord ) tu va l’inoguré d’un discour de trente pieds de long tu vas…

Putain, mais il est où le Kryss ? Il aurait tout de même pu attendre que je finisse mon déblatérage ! Quand même ! Bon, aller. Faut aller récurer, après on prendra un coup ! Tient si c’est Mandrin qui court là-bas… Arf… Va tellement vite qu’on pourrait presque dire qu’il a le feu au c… Oups… Je m’en allait oublier la brosse !

Bon fini de nettoyer ce foutue trou … Chanceux quand même, il n’y avait que les morceaux alors que le reste a été absorbé par le sable. Mais reste que je sais pas trop quoi faire… J’pourrais aller à la cantine, mais bon, me tente pas plus qu’il ne le faut… Tient, m’en va aller faire un tour sur les ondes voir ce qui se passe dans les parages…

Quelques chamailleries et temps plus tard…

- Dieu soleil béni de faux prête sale en chorte de chandelier allumée

Voilà que je me mets à parler tout seul, suis drôlement dû pour un petite shot de pastis ! M’enrage avec leur connerie ! Crisssss ! Si ça leur tente d’être cannibale ! Bordel ! Ils n’ont qu’à ne pas aller traîner sur les terres de New Napoli c’est tout ! Pis eux, qui s’en cesse relance le débat ! Des enfants ostie ! MA SŒUR ET MOI FAISIONT LA MÊME CHOSE À DIX ONZE ANS

- DES ENFANTS TABARNAK JUSTE DES SAINT SIBOIRE DE GAMINS

Du calme mon viam, du calme… Pas bon pour ton cœur ça ! Qui plus est, si je continue à gueuler comme un perdue on va commencer à croire que je me fais estropier !

Je regarde autour de moi et constate que la nuit est bien avancée.

Je vais aller prendre une marche… J’en ai drôlement de besoin ! Faudrait que je puisse taper dans quelque chose question de me défouler… Mais quoi ? Ya personne que je déteste à ce point… Ya pas non plus de paillasse assez solide pour ça… Reste plus que le Mirador et les Baliste mais bon… Me semble que ce n’est pas vraiment l’endroit où faire cela…

Je me lève et je m’époussette quelque peu pour ensuite m’étirer. Tout autour semblait être tranquille. Même la cantine ne semblait pas aussi agitée que la veille. Drôle de mentionner cela, mais il m’est forcé de croire que la ville dort ce soir !

- Avance ou bien crève !

Je vais aller au mur. Vais aller casser quelques roches et si je trouve pas de marteau, j’y vais avec les points. À défaut de défoncer une gueule de bâtard d’attarder, je vais défoncer des roches !

Je commence à marcher d’un pas ferme et décider vers les ruines, vers le mur. ..

La lune continue sa course éternelle jusqu’à ce que le soleil sorte de son lit pour tenter de la rejoindre. Quand tous se furent levés et prirent le chemin du travail, ceux de l’usine purent constater que Viam était déjà au travaille. Il s’est arrêté quelques secondes pour saluer tout le monde de la main et reprit son travail avec plus d’entrain… Lorsque l’ont s’attardait sur lui quelques minutes, on pouvait distinguer ses mains tâcher de sang sécher, mais lorsqu’on lui en demandait la raison, Viam les regardait distraitement et souriait sans rien dire et recommençait son travail avec plus de vigueur qu’au départ.